Le SLF explique qu’"en dehors des exceptions liées à la présence d’un marché ou d’une zone touristique, l’ouverture dominicale n’est pas rentable pour les librairies, commerces à forte intensité de main-d’œuvre… L’ouverture dominicale entraîne une répartition différente des achats de livres sur la semaine davantage qu’une croissance nette du chiffre d’affaires, le temps de lecture n’étant pas extensible."
Contrant aussi l’idée que l’ouverture dominicale puisse être une réponse à la concurrence du commerce électronique, le SLF rappelle, en citant l'article paru dans Livres Hebdo , que "depuis plusieurs mois, les librairies indépendantes progressent alors que la vente en ligne marque le pas, voire régresse. Cette évolution prouve que c’est principalement en se distinguant d’Internet et en offrant un service de qualité au niveau de l’accueil, du conseil, de la diversité de l’offre et des animations que l’on peut développer sa clientèle et son chiffre d’affaires."
Mais surtout le syndicat s'inquiète de l'absence de définition concernant le terme "commerces de détail de biens culturels". "La grande distribution qui vend des biens culturels relève-t-elle de cette dérogation? Les chaînes spécialisées sont-elles également concernées alors qu’elles ne réalisent plus qu’une part minoritaire de leur chiffre d’affaires avec les produits culturels ? Si tel était le cas, les librairies se retrouveraient désavantagées par rapport à des chaînes qui pourraient ouvrir le dimanche avec un personnel réduit et des charges inférieures."