Pour lui, les éditions du Cahiers du cinéma ont été "très abandonnées" après avoir constaté qu'"il n’y a pas eu de projets éditoriaux depuis 10 ans". Éric Lenoir envisage donc de mener un grand travail dans le secteur de l’édition et de recréer une communauté d’auteurs autour des Cahiers. Le dernier ouvrage publié date de fin 2017 (Le cinéma américain des années 70 de Jean-Baptiste Thoret).
Le gérant des Cahiers a annoncé qu’il souhaitait également réfléchir au développement des livres numériques pour dynamiser les éditions. L’annonce va dans le sens de l’objectif des investisseurs qui souhaitent "développer la revue sur le numérique et se publier en anglais pour vendre davantage hors de France" rapportent Les Echos.
Enfin, Eric Lenoir souhaite s’associer à un ou plusieurs éditeurs phares pour développer les parutions, à l'image de Claudine Paquot, responsable des éditions aux Cahiers du Cinema entre 1978 et 2009, qui portait le projet éditorial d'une manière "forte". Les éditions de l'Etoile avait réussi à se diversifier à travers une dizaine de collections.
Les Cahiers du Cinéma ont été rachetés à Richard Schlagman le 31 janvier par un collectif de 20 investisseurs pour permettre à la revue en déficit budgetaire depuis de nombreuses années, de continuer. Selon l'ACPM, "Les Cahiers se vendaient en France à environ 12000 exemplaires, soit une baisse de 8 % sur un an", entre 2018 et 2019, dont 60% en abonnements individuels. Créée en 1951, la revue avait été vendue par le groupe Le Monde à Phaidon en 2009, qui n'est pas parvenu à atteindre les objectifs d'internationalisation fixés à l'époque. En 2012, Richard Schlagman a revendu Phaïdon et conservé Les Cahiers, mais il avait annoncé vouloir céder le titre il y a un an.
Parmi les nouveaux actionnaires, on trouve Xavier Niel, le fondateur d'Iliad-Free, Alain Weill, DG d'Altice, Marc du Pontavice, le fondateur du studio d'animation Xilam, Marc Simoncini (Meetic), Reginald de Guillebon, propriétaire du Film Français et de Première, ou encore la société Banijay.