D'après cette étude qui sera présentée vendredi 29 avril dans le cadre du Salon du livre et de la presse de Genève, qui se déroule du 27 avril au 1er mai, 41,2% des personnes interrogées ont acheté plus de 10 livres, et même 24,1% plus de 20. Pour 35 %, le budget annuel de livres est supérieur à 250 francs suisses (environ 235 euros). Par genre, la fiction arrive assez logiquement en tête, suivie par les romans historiques et les policiers.
Les achats se sont faits essentiellement en magasins, très largement dans les enseignes Payot et Fnac, cités par 69% des personnes interrogées, mais aussi dans les librairies monosites, cités par 37%. Internet arrive en troisième position, avec 27%, Amazon étant cité par 79% des cyberacheteurs et Payot par 14%.
Les principales raisons invoquées pour l'usage d'internet sont, par ordre, le choix (48%), les prix (37%) sachant que le prix des livres est libre en Suisse, et l'accès 24h sur 24 (35%). Concernant la relation au prix, 28,4% estiment toutefois le prix des livres correct par rapport au niveau de vie suisse, tandis que 32,3% le jugent un peu élevé et 35% trop élevé. En revanche, ils sont plus de 40% à le considérer comme trop élevé par rapport aux prix pratiqués en France.
Attachement au papier et à la librairie physique
Enfin, plus de 70% des personnes interrogées ont déclaré ne pas lire de livres numériques: par attachement au papier (69%), parce qu'elles n'ont pas de support de lecture (18%) ou parce qu'elles trouvent le procédé trop compliqué (12%). Parmi les gens qui lisent des livres numériques, il est intéressant de voir que 29% n'en achètent pas et seuls 6,5% en ont acheté plus de 10 au cours des 12 derniers mois.
L'enquête comprend aussi un volet plus qualitatif, notamment sur ce que les clients attendent de leur librairie. Soit, sans grande surprise: un choix large, bien pensé et bien organisé; une ambiance "cosy"; et des services, à commencer par des conseils personnalisés mais aussi la constitution d'un catalogue des fonds disponibles accessible sur internet ou encore la création d'une application sur le web spécifique aux librairies romandes permettant d'avoir accès à des catalogues, des avis de professionnels et des sites marchands.
A partir de ces premiers résultats, marqués par un fort capital de sympathie pour le livre et les librairies, l'enquête pointe quelques pistes de travail parmi lesquelles la création d'un label "librairies romandes". Dans le prolongement, elle évoque aussi la mise en place de campagnes de communication pour promouvoir les librairies et faire valoir leurs services, parfois insuffisamment connus.