16 octobre > biographie Grande-Bretagne

Celui que sa compagnie de disques avait surnommé "le fantôme" du rock a tiré sa révérence l’année dernière. A chaud, l’Anglais Mick Wall rend à Lou Reed un "hommage, écrit à la va-vite, éclaboussé de sang". Un Lou Reed qu’il avait vu sur scène des dizaines de fois et qu’il n’a rencontré que brièvement. "C’était quelqu’un de complètement à part, totalement incompris de son vivant", déplore Wall à propos d’un artiste dont l’œuvre a selon lui plus à voir avec William Burroughs et Hubert Selby Jr qu’avec les Beatles et les Rolling Stones.

Revoici Lewis Allen Reed, né à New York en 1942 dans une famille juive aisée. Gamin grassouillet et binoclard, il joue dans son premier groupe dès l’adolescence. Son homosexualité naissante, ses parents essayent en vain de la traiter aux électrochocs. Le jeune Lou s’acoquine avec John Cale puis avec Sterling Morrison et Moe Tucker. Le groupe qu’ils forment se produit à Greenwich Village. Où il tape d’emblée dans l’œil d’un certain Andy Warhol, qui leur adjoint les services du mannequin Nico.

Mick Wall revient sur l’enregistrement des quatre albums du Velvet Underground. Sur les tensions, l’influence décisive de David Bowie au début de la carrière solo de Lou Reed, avec un album éponyme qui suscita des critiques mitigées. Le suivant, Transformer, allait se révéler une réussite. Et faire du chanteur une star mondiale du rock’n’roll. Sans pour autant qu’il cesse d’être en quête de solutions extrêmes ou en proie à des conflits intérieurs. Al. F.

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