Selon le quotidien québécois
Le Devoir, Raymond Talbot, fondateur et ex-propriétaire de la chaîne de librairies Champigny, qu’il a revendue en 1999 à Renaud-Bray, et désormais président de l’organisme Lis avec moi, serait, associé avec sa fille Marie-Eve Talbot, candidat à la reprise de La courte échelle. Il aurait présenté un projet de relance samedi 22 novembre dans le cadre d’une réunion avec les auteurs et les illustrateurs publiés par cette maison d'édition pour la jeunesse en faillite. La dette de 4 millions de dollars canadiens qu’enregistre La courte échelle serait effacée par la signature de l’offre. D’après le syndic de faillite (administrateur judiciaire) québécois Raymond Chabot, absent lors de la rencontre mais qui a examiné l’offre des Talbot, il s’agirait de “
la meilleure proposition faite à ce jour”.
Raymond Talbot et sa fille ont expliqué qu’ils envisageaient, pour redonner vie à la célèbre maison d’édition québécoise, de réduire les effectifs qui s’élevaient encore fin septembre à 17 salariés. Père et fille ont également formulé trois promesses : honorer chaque contrat sous les conditions suivant lesquelles il a été signé, publier les 51 manuscrits en cours de préparation et rembourser tous les droits d’auteurs dus sur 2013 et 2014, sauf pour les écrivains qui souhaitent quitter La courte échelle. “
On a besoin de ça parce qu’on reprend la machine. On ne veut pas acheter une coquille vide, on veut s’assurer de la volonté d’une majorité d’auteurs de rester avec nous”, justifie Raymond Talbot dans
Le Devoir.
Les quelques auteurs présents (une petite vingtaine sur les 543 du catalogue de la maison d’édition) ont semblé satisfaits de leur rencontre avec Raymond et Marie-Eve Talbot, selon
Le Devoir. Bertrand Gauthier, fondateur de La courte échelle, a exprimé son soulagement : “
Quand on y pense sérieusement, qu’est-ce qu’on ferait d’autre avec nos livres? En plus, on est libre de l’avenir, puisque cette entente est seulement pour les contrats déjà signés. Comme fondateur de La courte échelle, je trouve que c’est inespéré et je vous remercie”.
Editeur emblématique de l’essor de l’édition jeunesse québécoise dans les années 80 et 90, La courte échelle est en cessation d’activité depuis le 23 septembre.