La maison d'édition nippone Kodansha et trois autres - Shueisha, Shogakukan et Kadokawa - accusent l'américain Cloudflare de violation de propriété intellectuelle en tant qu'hébergeur de sites proposant des mangas piratés. Les quatre maisons spécialisées, éditrices entre autres de Fairy Tail, Dragon Ball, L'Attaque des titans, Naruto ou encore de One Piece, vont poursuivre en justice l'entreprise, ont-elles annoncé le 31 janvier.
"Tous les profits réalisés par ces sites pirates vont directement à leurs opérateurs illégaux, ne laissant rien aux librairies, aux éditeurs et aux auteurs de mangas qui consacrent leurs vies à créer ces oeuvres", a dénoncé le porte-parole de Kodansha.
Un manque à gagner de 6 milliards d'euros
L'un des sites de Cloudfare distribue 4000 mangas piratés et enregistre 300 millions de vues par mois, selon une source proche du dossier. L'organisation de défense de la propriété intellectuelle ABJ estime que le piratage de mangas sur internet serait à l'origine d'un manque à gagner d'au moins 780 milliards de yens (6 milliards d'euros) sur la période janvier-octobre 2021 pour les éditeurs nippons.
Les quatre plaignants vont réclamer au total 400 millions de yens (3,1 millions d'euros) de dommages-intérêts. Sollicité lundi par l'AFP, Cloudflare n'était pas joignable dans l'immédiat pour réagir aux accusations le concernant au Japon.