Le réseau Librest réactive, le 16 avril, son service de retrait des commandes. Les usagers peuvent effectuer leurs achats en ligne, choisir leur créneau horaire, puis récupérer leurs livres sur le pas de la porte de la librairie de leur choix. Faute de libraires disponibles, placés en chômage partiel, ce sont les responsables des établissements qui traiteront les commandes et tiendront le "guichet sans contact", deux heures par jour.
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Nous sommes convaincus que le livre est un produit essentiel, affirme Renny Aupetit, directeur associé de Librest.
Il fallait que nous mettions en place une solution pour répondre à la demande de nos clients." Les stocks des membres du réseau seront mutualisés afin de satisfaire au mieux à la demande, alors que la chaîne du livre, dont la distribution, a été mise à l'arrêt par le confinement de la population déclaré le 17 mars.
Validé par le gouvernement
Quid des risques pour la santé, alors que l'épidémie de Covid-19 a atteint un plateau de contaminations en France ? "
Les retraits se feront sur une table située à l'extérieur du magasin, les clients ne rentreront pas dans la librairie et du plexiglas séparera le libraire du client. Ces mesures viennent bien sûr s'ajouter à toutes les recommandations sanitaires en vigueur depuis le début de l'épidémie, dont la distanciation sociale fait partie", explique Renny Aupetit.
Pas d'inquiétude à se faire non plus pour les clients qui se déplaceraient pour aller chercher leurs livres, d'après le responsable. "
Le dispositif a été validé par le ministère de la Culture et le ministère de l'Intérieur, souligne Renny Aupetit.
Les clients devront se munir de leur attestation pour acheter des biens de première nécessité."
Cette dernière n'a pourtant pas empêché certains lecteurs venus retirer leurs livres en librairie
d'écoper d'une contravention. "
La situation n'est plus la même aujourd'hui, assure Renny Aupetit.
Une exception est faite pour le retrait de commandes et la légitimité de l'achat de livres n'est plus soumise à l'interprétation [des policiers].
En tout cas, dans les ministères, on nous a promis de faire redescendre l'information."