Attendues avec impatience depuis plusieurs années, les premières licences nationales viennent enfin d'être mises en place. L'enjeu est de taille puisque ces accords passés entre le ministère de l'Enseignement supérieur et les éditeurs organisent la fourniture de ressources numériques pour l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur, universités, grandes écoles et organismes de recherche du pays. Le premier contrat de licence nationale a été signé en juillet dernier avec Springer et porte sur 1 000 revues électroniques antérieures à 1996 ainsi que 8 500 livres numériques antérieurs à 2004. L'accès à ces ressources se fera progressivement d'ici à la fin d'octobre pour les bibliothèques universitaires et d'ici à la fin de 2012 pour les bibliothèques publiques. D'autres contrats sont en cours d'achèvement, notamment avec l'éditeur Garnier pour le "Grand corpus des dictionnaires de la langue française du IXe au XXe siècle", ou encore avec ProQuest. Cette annonce, faite pendant le congrès de l'ADBU par Claire Giry, chef du service de coordination stratégique et des territoires au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a été accueillie favorablement par les directeurs de bibliothèque. Ces derniers, qui, en attendant la généralisation de ces licences nationales, doivent gérer leurs abonnements directement avec les fournisseurs, ont néanmoins regretté que le nom des éditeurs avec lesquels le ministère a des négociations en cours soit tenu secret. "La confidentialité est indispensable à la réussite des transactions », a justifié Claire Giry.