L’imprimeur, installé dans l’agglomération de Saint-Etienne (Loire) avait deux mois pour trouver un repreneur, jusqu’au 9 mars. Personne ne s’étant manifesté au terme de ce délai, la fermeture est devenue inéluctable reconnaît Pierre Mougne, P-DG de l’entreprise qui employait 133 personnes. La production était arrêtée depuis le 9 mars, les salariés s’étant mis en grève pour obtenir une indemnité supra-légale.
Le solde des commandes en cours n’a pu être honoré, notamment pour une quinzaine d’éditeurs scolaires indique le P-DG, qui n’en précise pas les noms. « Tous les clients qui nous étaient restés fidèles ont cherché des solutions de remplacement » ajoute-t-il, en se déclarant totalement surpris par l’absence de repreneur.
« En juin 2017, après la sortie de notre mise en redressement judiciaire, nous savions que nous devions trouver un partenaire pour consolider notre situation et nous avons mandaté un cabinet, qui a reçu plusieurs manifestations d’intérêt » affirme Pierre Mougne. Une reprise supposait de poursuivre le financement du crédit-bail des bâtiments, et un apport conséquent de chiffre d’affaires, en rapport avec le matériel et les charges de l’imprimerie.
40% du C.A. dans l'édition
En 2011, l’imprimerie avait investi dans la construction d’un bâtiment important, pour regrouper dans un seul lieu l’imprimerie Loire Offset et les services du façonnier Titoulet, afin de répondre à la demande des clients souhaitant un seul interlocuteur pour l’ensemble de leur fabrication. Spécialiste de la quadrichromie, équipée de presses rotatives et feuilles, elle travaillait notamment pour l’édition, qui représentait environ 40% de son chiffre d’affaires nous déclarait son P-DG en novembre dernier.
Le fléchissement d’activité subit depuis quelques mois ne lui a pas permis d’attendre les commandes espérées avec la réforme des programmes des lycées, qui doit entraîner un volume important de fabrication de manuels. « Mais une grande partie d’entre elles sont passées en Italie ou en Espagne », regrette Pierre Mougne.