Royaume-Uni

"Jeudi dernier, alors que nous devions partir à 18h, nous avons décidé de rester pour empêcher la fermeture de notre bibliothèque", explique au micro du Guardian une employée de la bibliothèque de Carnegie, dans le borough londonien de Lambeth, dont la fermeture a été actée par la municipalité il y a plus d'un an.

Au 9e jour d'occupation de cet établissement de quartier, des dizaines d'habitants, parmi lesquels des enfants en vacances scolaires, ont rejoint le mouvement et passent leurs journées et leurs nuits dans les locaux. "Nous avons prévu de rester légalement aussi longtemps qu'il le faut", explique une manifestante au Guardian à travers les grilles fermées de la bibliothèque. "Le Council parle d'une perte de bénéfices, mais une bibliothèque ne devrait pas avoir de rapport avec une dimension économique". 

We're live at Carnegie library in London with campaigners who have been occupying the building for nine days. The library is scheduled to reopen in a year as part private gym, part host to shelves of books with no dedicated staff, which campaigners argue will fail to fulfil the function of a library. Lambeth council said it had to find £238m in savings between 2011 and 2018.#carnegieoccupation

Posté par The Guardian sur vendredi 8 avril 2016


Au centre des préocupations des manifestants: la fermeture programmée de leur bibliothèque pour un an de travaux. L'établissement doit ensuite laisser place à une salle de gym privée. 

Pour le Lambeth Concil, dont les propos sont rapportés par The Bookseller, cette occupation est "une erreur". Un porte-parole rapporte: "Ces manifestants font fausse route et induisent le public en erreur: la bibliothèque ne fermera pas pour de bon. (...) L'établissement rouvrira (...) au début de l'année 2017 sous la forme d'un espace combinant une bibliothèque et un espace santé et fitness accessible au public". 

Sur leur site internet, les opposants à la fermeture de la bibliothèque invoquent la profonde impopularité de ce projet immobilier pour les habitants du quartier. S'ils émettent des doutes sur la présence ou non de livres et de bibliothécaires dans le nouveau "lieu de bien-être" présenté par la mairie, ils l'analysent surtout comme une mesure de la mairie pour fermer discrètement un nouveau lieu de culture. 

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