Grâce au recours à un médiateur fédéral, l'accord de principe trouvé le 9 février entre la direction de HarperCollins et ses employés syndiqués, a finalement été ratifié jeudi 16 février après 66 jours de grève au siège new-yorkais de l'éditeur. Les plus de 250 employés qui ont suivi le mouvement lancé par les militants de Local 2110 (section des métiers de l'édition, des bibliothèques et des musées du syndicat United Auto Workers, l'un des plus importants d'Amérique du Nord) ont eu gain de cause. Ils ont obtenu une prime forfaitaire de 1500 $ et une hausse pour tous les niveaux de salaires en dessous de 60 000 $ annuels. L'accord tient jusqu'au 31 décembre 2025.
HarperCollins, est le seul des Big Five -les cinq plus grands éditeurs du pays - où existe un syndicat. Les négociations collectives pour l'augmentation des salaires entamées par ses représentants dès décembre 2021 n'ayant pas abouti, assistants, designers, publicistes et autres graphistes travaillaient depuis avril 2022 dans un certain flou contractuel. Et le 10 novembre, ils ont lancé leur grève. Avec cette nouvelle convention signée, ils sont donc de fait à nouveau contractualisés. Autre avantage obtenu, le travail fourni le samedi et au-delà des 35 heures sera rémunéré une fois et demi de plus que le salaire horaire en vigueur dans l'entreprise. HarperCollins n'est néanmoins pas revenu sur sa décision (annoncée en janvier) de réduire de 5 % sa masse salariale nord-américaine avant la fin de l'année 2023.