En 1997, j’étais agente pour la Nouvelle agence. Le jeudi soir, après le traditionnel grand dîner organisé par un agent littéraire britannique, nous sommes une dizaine à quitter l’Intercontinental pour aller vers le Frankfurter Hof. Pas loin de la gare, nous entrons dans un troquet à l’ambiance étrange, très kitch, dans lequel un couple danse une valse viennoise. Nous nous asseyons, nous commandons un verre, un homme arrive avec une corbeille comme les ouvreuses de cinéma, avec des jeux de cartes. C’est un magicien, qui fait des tours de prestidigitation. Au bout d’un quart d’heure, il termine et me dit : "Il est tard, quelle heure est-il ?" Je regarde mon poignet et je vois que je n’ai plus de montre. Je reste bouche bée. Il me la tend alors : je n’avais rien vu, rien senti. Tout le monde a ri. La musique, le couple qui dansait, les tours de magie… nous avions l’impression d’être dans un film de Fellini. Nous avons dansé jusque tard dans la nuit et nous ne sommes jamais allés au Frankfurter Hof. C. C.

06.10 2017

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