Média Diffusion et MDS (groupe Média Participations) ont annoncé, mardi 17 mars, la suspension de tous leurs offices à compter du vendredi 20 mars.
« Nous arrêtons toute livraison de nouveautés, précise à
Livres Hebdo Stéphane Aznar, le directeur général de Média Diffusion.
Nous traiterons uniquement les réassorts des clients qui conserveront une activité [malgré le confinement, NDLR]
. S’ils ont besoin du dernier Lucky Luke
ou d’un autre titre d’un éditeur que nous diffusons, nous ferons au mieux, avec des effectifs réduits et des flux forcément ralentis. »
Pour
« soutenir les librairies indépendantes en ces moments particulièrement difficiles », ajoute Stéphane Aznar, le groupe a aussi décidé de repousser au 30 juin les échéances des 31 mars et 30 avril.
« C’est une décision pragmatique, pour la suite on verra au jour le jour. Nous avons estimé qu’il était de notre devoir d’aider les libraires ; mais les éditeurs, notamment les petites maisons, souffrent aussi.»Calendrier bousculé
Avec les éditeurs qu’ils diffusent, les collaborateurs de l’entreprise, dont
« pas un n’est au chômage partiel », planchent
« sur différents scénarii de reprise » :
« Il ne s’agit pas seulement de reporter les titres de mars et d’avril, souligne Stéphane Aznar.
Cela perturbe beaucoup plus durablement le processus de mise sur le marché. Nous devrions être en train de travailler les titres de mai, juin, juillet, et de commencer à travailler le programme d’août-septembre. Ce qui, en cascade, a des effets aussi sur les titres de la fin de l’année. »