Alors que le manifeste d'Adolf Hitler tombe en 2016 dans le domaine public, que sa première réédition scientifique en Allemagne s'est immédiatement retrouvée en rupture de stock, et que Fayard prépare une nouvelle édition française, la pétition met en avant la nécessité de faire apparaître un bandeau "Attention: texte de propagande raciste, antisémite et génocidaire". Surtout, une nouvelle introduction pédagogique au livre est proposée :
"Les idées racistes, la xénophobie, l’antisémitisme, la haine de l’autre, sont toujours présentes en Europe et dans le monde d’aujourd’hui. On assiste même à un regain de la diffusion de ces appels à la haine et à la violence, facilitée par les nouvelles technologies, par Internet et les réseaux sociaux. Mein Kampf est disséminé par ces canaux, souvent dans des versions tronquées qui masquent une partie des idées les plus à même de repousser le lecteur. Le présent avertissement rappelle la responsabilité de l’éditeur d’une telle publication et la nécessité pédagogique de rappeler que des mots peuvent être meurtriers. "
L'intégralité de cet avertissement est disponible en document téléchargeable.
Soutien des éditeurs
Plusieurs maisons d'éditions ont d'ores et déjà apporté leur soutien à l'initiative, comme notamment Flammarion, Gallimard, Lionel Hoebeke, Le bord de l'eau, mais aussi Berg international éditions (Bruxelles) ou les éditions Metropolis (Genève).
Vendredi 15 janvier, environ 150 personnalités du monde entier et de professions diverses avaient également signé la pétition, parmi lesquelles les écrivains ou éditeurs Mohammed Amin, Lionel Hoebeke, Philippe Karsenty, Philippe-Henri Latimier, Pierre-Etienne Lorenceau ou Olivier Orban.