2 octobre > Nouvelles Australie

John Dorn possède une licence de détective. Comme son père, mort d’une cirrhose dans un asile de nuit, il gagne sa vie en qualité d’"agent privé de recherches". Le héros de Zane Lovitt, lauréat du Ned-Kelly Award pour La promesse de minuit, dit qu’il s’agit d’un boulot ordinaire dont la pratique l’aide à relativiser les choses. Les histoires ici réunies permettent de plonger dans les mystères de Melbourne. A l’entendre, 40 % des gens qui l’appellent pleurent au téléphone. "Pas forcément à cause de ce qu’ils ont vécu, mais parce que quelqu’un les écoute", explique-il.

John Dorn facture ses prestations 200 dollars par jour. Sa publicité dans les Pages jaunes annonce : "Discrétion et confidentialité assurées". Le privé reçoit ses clients dans un bureau situé dans le même immeuble qu’un acupuncteur chinois qui ouvre sa porte dès cinq heures du matin. Il convient de préciser que Dorn y habite également depuis qu’il est séparé d’Annie à qui il n’a pas parlé depuis deux ans. Il dort dans un canapé-lit et utilise une boîte à café pour récupérer l’eau qui fuit du plafond.

On apprend à mieux connaître un homme qui se retrouve souvent en situation de pouvoir faire pencher la balance et de comprendre que la vérité est parfois ailleurs que l’on croit. On va le voir se pencher sur le cas d’un homme chez qui on découvre des armes. Sur celui d’un père qui pense que son beau-fils trompe sa fille. Sur un autre, sorti acheter une machine à laver neuve et jamais rentré ensuite. Parfois, Dorn doit récupérer la voiture d’une psychiatre à la retraite. Ou bien il est confronté à une institutrice en maternelle sur le point d’épouser un avocat. A chaque fois, le ton est sombre, l’issue incertaine. Un auteur et un personnage à suivre. Al. F.

26.09 2014

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