Nivaria Tejera s'est éteinte dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 janvier à l’âge de 85 ans, a-t-on appris par son éditeur La Contre Allée.
Nivaria Tejera est née en 1930 dans la ville de Cienfuegos à Cuba, de mère cubaine et de père espagnol. Marquée par les thématiques du déracinement, de la dictature et de la révolte, elle a construit une œuvre poétique et romanesque dont l’exil et l’errance forment le motif principal. C’est en 1954 qu’elle quitte sa ville natale pour Paris pour la première fois.
De ses premiers recueils de poésie édités à Cuba aux débuts des années 50, à son arrivée en France et la parution de
Ravin, son premier roman, publié en 1959 par Maurice Nadeau puis réédité en 1986 chez Actes Sud, jusqu'à la parution de
Trouver un autre nom à l'amour, en octobre dernier à La Contre Allée, elle a consacré sa vie à l'écriture.
La Contre Allée tient à remercier particulièrement "
Claude Couffon, Adélaïde Blasquez, Jean-Marie Saint-Lu, Nicole Laurent Catrice et François Vallée, ses traducteurs successifs". La maison d’édition explique également qu’elle doit à cette auteure singulière jusqu’à sa création : "
Découvrir Fuir la spirale
, paru en 1987 aux éditions Actes Sud, fut un choc. Il en résulte une de ces rencontres fondatrices et une promesse. Celle de fonder notre maison, La Contre Allée. Et de rééditer son œuvre".
Après la réédition du
Ravin en 2013 et l'édition du seul inédit,
Trouver un autre nom à l'amour, "
il nous reste fort heureusement beaucoup de travail et ainsi, du temps à passer avec elle", conclut la Contre Allée qui exprime une pensée émue à la famille et aux proches de l'écrivaine, qui ont lancé
une collecte sur Internet afin de réunir les fonds nécessaires pour son enterrement.