Dans une tribune parue dans Le Monde du 2 septembre, le P-DG du Seuil, Olivier Bétourné, prend la défense de la librairie et annonce « trois axes d'action immédiate qu'avec notre diffuseur, Volumen, nous nous proposons d'explorer ».
En premier lieu, il s'agira de « réexaminer les “conditions générales de vente”, afin d'assurer la meilleure rémunération minimale aux libraires. » Ensuite, le P-DG du Seuil prévoit de relancer les « contrats de partenariat »: « il s'agit, tout à la fois, d'inciter le libraire à mettre en avant les jeunes écrivains et, d'une manière générale, la littérature de création, à conserver dans sa librairie une part significative du fonds de l'éditeur, et enfin à fixer d'un commun accord un taux de retour acceptable par les deux partenaires. En contrepartie, l'éditeur s'engage sur l'octroi d'une remise plus forte. »
Enfin, il souhaite « réaménager le modèle de commercialisation du livre, afin d'en réduire les coûts » et de faire « bénéficier en priorité les libraires des gains de productivité ainsi dégagés. »
Olivier Bétourné en appelle également à une réflexion interprofessionnelle et à un front commun : « Aux Rencontres nationales de la librairie, tenues à Lyon, en mai, des voix se sont fait entendre pour demander une meilleure répartition des marges tout au long de la chaîne du livre. Nous devons répondre à cet appel. Alors: éditeurs, diffuseurs, distributeurs, libraires, tous unis, dans l'esprit de la loi Lang, pour faire face à la dégradation brutale de la situation de la librairie ? »