Sur proposition de plusieurs élus de l’opposition municipale, et notamment la maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, le Conseil de Paris a soutenu, mercredi 2 mai, le projet d’inscription des bouquinistes des berges de Paris au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco. Le vœu s’adresse au ministère de la Culture, qui décidera ou non de déposer le dossier de candidature auprès de l’organisation internationale.
"Il faut protéger la plus grande librairie du monde à ciel ouvert", exhorte Florence Berthout, présidente du groupe LRI, qui a réussi à faire passer le vœu grâce au soutien des élus LRI (Les républicains), UDI-MoDem, DP (proche de LREM) et PPCI (macronistes de droite).
Une inscription à l’Unesco
"serait de nature à mettre en valeur le savoir-faire et protéger l'activité" des quelque 200 bouquinistes présents sur les quais de Seine depuis le XVI
e siècle, ont indiqué les élus à l’AFP.
Entre huit mois et deux ans
Les rives de la Seine sont le seul lieu parisien inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (depuis 1991), mais l’inscription des bouquinistes nécessite plusieurs étapes comme le précise la journaliste Béatrice Jérôme dans un
article du Monde:
"L’activité des bouquinistes devra être, au préalable, inscrite à l’inventaire français du patrimoine culturel immatériel. L’instruction prend entre huit mois et deux ans. Ce qui renverrait la possibilité d’un éventuel dépôt de leur dossier à l’Unesco au plus tôt en 2021, voire 2023".
Au patrimoine immatériel, la France a réussi à inscrire la tapisserie d'Aubusson, l'équitation française, le carnaval de Granville et le repas gastronomique.