Pascal Quignard, auteur d’une œuvre considérable, dont Les ombres errantes, prix Goncourt 2002, a fait don de l’ensemble de ses archives à la Bibliothèque nationale de France (BNF).
 
Ces archives comprennent plusieurs de ses manuscrits (d’autant plus précieux que Pascal Quignard a pour habitude de brûler la plupart d'entre eux), en particulier celui de Boutès, écrit en 2008 et enluminé par l’auteur, ou encore Le chant du marais, un conte écrit en 2002, plusieurs fois remanié avant d’être publié en 2016.
 
Cet ensemble compte également les éditions complètes de ses œuvres, dont certaines très rares, comme l’exemplaire grand folio de L’amour conjugal, édité en 1994, comportant des aquarelles de Pierre Skira. Plus de 1000 lettres reçues de la part d’auteurs connus comme de la part de lecteurs anonymes font partie du don. Ce fonds continuera de s’enrichir dans les prochaines années.
 
Né en 1948 à Verneuil-sur-Avre, Pascal Quignard publie dès 1969 au Mercure de France L’ère du balbutiement consacré à Leopold von Sacher-Mascoh. Tout en assurant des fonctions éditoriales chez Gallimard, il élabore une œuvre littéraire remarquée, dont Le salon du Wurtemberg en 1986 et Les escaliers de Chambord en 1989. L’immense succès de Tous les matins du monde, paru et adapté au cinéma en 1991, fait découvrir son œuvre, et la musique baroque, à un très large public. Musicien lui-même, Pascal Quignard a été l’un des animateurs du Festival d’opéra et de théâtre baroque au château de Versailles, ainsi que du Concert des Nations aux côtés du musicien Jordi Savall.
 
En 1994, Pascal Quignard abandonne ses fonctions éditoriales pour se consacrer exclusivement à l’écriture.
 
Une exposition autour de l’écrivain et de ses archives sera organisée à la Bibliothèque nationale de France au printemps 2020.