Quand j’étais étudiant, j’avais partagé le même constat avec des amis, étudiants dans d’autres villes, à savoir la difficulté à trouver de la place en bibliothèque. On s’est rapidement aperçus que c’était une problématique qui était vraie de manière générale dans le secteur de la culture et un peu partout de manière générale. Quand on va au musée ou qu’on visite un monument, on a souvent cette problématique de savoir s’il y a du monde ou pas. C’est la raison pour laquelle on a développé Affluences. Au début, on l’a proposé aux bibliothèques et progressivement, on a proposé cet outil à tous les secteurs qui accueillent du public.
Avec quels clients collaborez vous ?
Aujourd’hui, on collabore avec la Bibliothèque Nationale de France, la Bibliothèque Publique d’information (BPI), la majorité des universités de Paris, les universités de Lyon, Lille... On travaille avec plusieurs centaines de bibliothèques et universités. Sur les autres secteurs, nous travaillons avec la Tour Eiffel, musée du Louvre, château de Versailles, la ville de Paris, la SNCF...
Comment fonctionne le système Affluences ?
Affluences c’est une solution qui permet de mesurer, prévoir, communiquer et gérer l’affluence. On propose des capteurs qui vont permettre de connaître en temps réel l’affluence d’un établissement (le nombre de places disponibles dans le cas d’une bibliothèque) ainsi que des outils qui vont lui permettre de communiquer cette information à ses visiteurs. Le visiteur peut ainsi privilégier les heures creuses plutôt que les heures pleines et bénéficier de meilleures conditions d’accueil. L’établissement va pour sa part avoir accès à des outils pour mieux gérer son affluence : statistiques d’occupation, alertes, rapports… et la possibilité de proposer très simplement de la réservation à ses visiteurs.
Suite à la fermeture des établissements culturels, quelles étaient vos craintes ?
La crainte a été exactement la même que les établissements qui ont dû fermer. Car notre activité était de fait arrêtée puisque les établissements avec lesquels on travaillait étaient fermés. Nous avons poursuivi les développements techniques mais sans visibilité sur la reprise de l’activité. C'était une période assez compliquée pour nous car à cette période d’arrêt de l’activité s’est succédé une période de reprise très brutale avec des demandes d’accompagnement de nos partenaires pour les accompagner dans la reprise. Même si l’outil leur a permis d’être très rapidement prêts pour la ré-ouverture, il a fallu par exemple re-paramétrer la jauge pour être en accord avec les recommandations sanitaires du gouvernement, modifier les règles de réservation... Nous avons cependant tiré une vraie satisfaction de pouvoir aider les établissements dans leur ré-ouverture grâce à la solution Affluences.
Dès son lancement Affluences a été rentable. Comment avez-vous vécu un tel succès ?
Avec plaisir, c’est un outil dont on aurait aimé pouvoir disposer quand on était étudiant et de recevoir des messages d’utilisateurs nous remerciant pour cet outil a été extrêmement gratifiant ! On était aussi fiers que le modèle économique et les choix que l’on avait fait soient payants. Les établissements achètent ou louent les capteurs et payent une licence pour le logiciel qu’ils utilisent. Mais le service pour les utilisateurs finaux (visiteurs, lecteurs) est complètement gratuit. L’application mobile est gratuite sans publicité et sans création de compte ou revente de donnée. Nous sommes fiers d’avoir un modèle sain en termes de vie privée et de viabilité économique.
Après une levée de fonds de 4 millions d’euros auprès de Capital & Dirigeants Partenaires, quels sont vos objectifs ?Notre premier objectif est d’accélérer notre développement en France dans les secteurs où nous ne sommes pas encore très présents : commerce, loisirs, transports publics… La liste est en effet longue puisqu’il y a énormément de secteurs concernés par la gestion de l’affluence. Notre second objectif est d’intensifier notre développement à l'international, en particulier en Espagne, Italie et Allemagne où l’on a récemment ouvert des bureaux et déjà équipé les plus grandes bibliothèques. Enfin, notre troisième objectif est de continuer à enrichir notre produit avec des nouvelles fonctionnalités pour répondre au mieux aux besoins de chaque secteur. Pour les bibliothèques ça va par exemple être la fonctionnalité de réservations qui est très utilisée et pour laquelle nous avons chaque semaine plus d’une dizaine de demande de fonctionnalités. Nous avons déjà beaucoup enrichi l’outil ces derniers mois mais devons recruter pour répondre à la demande et rendre l’outil le plus simple et pratique à utiliser au quotidien.