"Le président Trump a placé une épée de Damoclès au-dessus de la tête d’écrivains, de journalistes et d’organes de presse", estime
PEN America. L’association d’auteurs pour la défense de la liberté d’expression et des droits de l’homme a assigné le président des Etats-Unis en justice, mardi 16 octobre, l’accusant de faire pression sur les médias et de violer le premier amendement de la Constitution, qui protège la liberté d’expression.
Techniquement, la justice américaine a été saisie conjointement, au nom de PEN America, par l’organisation de défense de la démocratie Protect Democracy et par le programme Media Freedom and Information Access Clinic (MFIA Clinic) de l’université de Yale.
Les auteurs de l’assignation accusent Donald Trump d’user des pouvoirs de son administration pour menacer les journalistes et museler la presse. Le
document de l’assignation demande à un tribunal fédéral de Manhattan de reconnaître que le président a bien violé le premier amendement de la Constitution et son serment de protéger le texte fondateur. Les auteurs de l’assignation évoquent notamment les
"menaces publiques crédibles" de l’administration présidentielle contre des organes de presse et des journalistes, citant plusieurs exemples concernant le
New York Times, le
Washington Post, ainsi que les chaînes CNN et NBC.
Ils réclament également au juge d’enjoindre Donald Trump de ne pas demander aux membres de son administration de prendre des mesures contre des écrits ou des propos critiques de son gouvernement.