Les libraires souhaitent le retrait de la remise de 9% accordée aux collectivités qui ne "leur permet pas une rentabilité suffisante". "Au niveau national, ces réductions représentent entre 10 et 11 millions d'euros par an. Le choix du moins disant systématise ces remises et les ?rendent ?obligatoires pour l'obtention de marchés publics. Les librairies supportent également le règlement des droits d'auteur au titre du droit de prêt à hauteur de 6%." Le collectif propose donc "le versement par l'Etat d'une allocation pour compenser les 9%".
Le tarif postal à l'envoi de livres au coeur des propositions
Deuxième proposition des signataires : le tarif postal spécifique à l'envoi de livres. "Nous proposons de s'inspirer du tarif "livre à destination de l'étranger". Cette solution nous permettrait de vendre par correspondance sans subir la concurrence déloyale des grandes plateformes de vente à distance et bénéficierait à l'ensemble de la chaîne du livre en nous permettant de nous approvisionner à moindre coût auprès des plus petits éditeurs." Cette mesure à l'étude au niveau gouvernemental et a été réclamée par plusieurs associations d'éditeurs.
Enfin, les libraires réclament l'application de l'exonération de la CET à l'ensemble des librairies. "En dépit des évolutions législatives de 2018 élargissant l’exonération de la contribution économique territoriale (CET) à l’ensemble des librairies, une grande majorité n’en bénéficie toujours pas. Il est aujourd’hui indispensable de faire en sorte que l’ensemble des intercommunalités, départements et régions appliquent ces dispositions aux librairies indépendantes" écrivent-t-ils. Les libraires espèrent désormais des adaptations législatives le plus rapidement possible.