Le
modus operandi est peu commun, le butin l’est encore moins : dans la nuit du 29 au 30 janvier, des cambrioleurs ont dévalisé un entrepôt de l’ouest de Londres, qui abritait les collections de plusieurs marchands de livres anciens du XV
e et XVI
e siècle.
Les trois malfaiteurs ont fait preuve d’une dextérité impressionnante : après avoir foré les fenêtres renforcées du toit de l’immeuble, ils ont descendu 12 mètres en rappel, en réussissant à éviter les détecteurs de mouvement, raconte le
Guardian.
Une opération digne de Mission impossible
Au terme de cette opération, digne de
Mission impossible, ils sont repartis avec un butin de 160 livres, d’une valeur estimée à plus de deux millions d’euros. Parmi les ouvrages dérobés figure une édition de 1566 de l’ouvrage de Copernic
Des révolutions des sphères célestes, estimé à lui seul à 250 000 euros, ainsi que des ouvrages de Galilée, Isaac Newton, Leonard de Vinci, et une édition de 1569 de la
Divine Comédie de Dante.
La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.
La question qui se pose maintenant est de savoir ce qu’il peut advenir de ces ouvrages. Peuvent-ils être vendus? Qui les achèterait? Si, dans un premier temps,
une source du Guardian estimait que le casse avait forcément été fomenté par un collectionneur spécialisé avide d’enrichir ses étagères, l’avocat spécialisé dans le trafic d’œuvres d’art Chris Marinello a une autre théorie: pour lui, un “second crime” suivra le vol.
“Il est fort possible que les livres soient désassemblés. Certaines enluminures et gravures contenues dans les livres peuvent ensuite être vendues sur le marché de l'art, où de nombreux acheteurs ne savent pas qu’elles ont été extraites de livres rares. ”, explique-t-il au journal britannique.
Pour lutter contre l’augmentation de ces vols, l’avocat conseille vivement aux victimes de les rendre publics le plus rapidement possible: plus l’information circule, moins il est facile pour les voleurs de tirer profit de leur méfait.