Lundi 24 juin, le conseil d'administration de la Société des gens de lettres (SGDL) a élu Mathieu Simonet, 47 ans, à sa présidence. Le successeur de Marie Sellier était le seul candidat, preuve que les quelque 6 000 membres de la Société sont non pas indifférents, mais bien conscients de la charge de travail qui pèse sur leur porte-parole en chef en ces temps de questions sur le statut et le revenu des auteurs. Son métier d'avocat lui assure un revenu qu'il ne cherche plus à augmenter, préférant se garder du temps pour écrire (5 livres au Seuil, entre autres), mener ses projets d'écriture collaborative, et maintenant remplir ses nouvelles fonctions à la SGDL. Se disant « plutôt bien organisé », Mathieu Simonet n'insiste pas sur ses compétences juridiques, qui seront assurément bien utiles, mais sur la méthode de travail éprouvée dans sa profession : « Je crois au débat contradictoire, qui établit d'abord les éléments sur lesquels chacun discute ensuite, et évite les malentendus », souligne le nouveau président de la SGDL. Convaincu de la réalité d'un intérêt collectif de la chaîne du livre, il présentera son programme de travail à la rentrée. Hervé Hugueny