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Dans les branches édition et distribution de Madrigall, « tous les salariés dont la rémunération est inférieure à 30 000 euros bruts recevront une prime de 700 euros, et elle sera de 500 euros pour ceux dont la rémunération est comprise entre 30 000 euros et le plafond fixé à trois fois le Smic [53 944,80 euros bruts] », explique Sébastien Abgrall, DRH du groupe. Sous diverses modalités, la plupart des groupes d'édition ont décidé de verser cette prime exceptionnelle de soutien au pouvoir d'achat, dite prime « Macron », car proposée à la mi-décembre par le président de la République en réponse aux revendications exprimées par les « gilets jaunes ».

Définie par la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018, elle prévoit que les entreprises pourront verser jusqu'à 1 000 euros, exonérés de charges sociales et impôts, pour les salariés dont la rémunération totale (autres primes, heures supplémentaires, etc.) ne dépasse pas ce plafond de trois Smic. Elle peut encore être décidée et versée avant le 31 mars, sous condition d'accord d'entreprise. Jusqu'au 31 janvier, le dirigeant pouvait décider seul de ses modalités.

Comme Madrigall, certains groupes l'appliquent globalement. Chez Editis, elle a été versée pour l'essentiel le 15 janvier, et fixée à trois niveaux : 1 000 euros pour les rémunérations inférieures à 28 000 euros, 700 euros pour la tranche 28 000-38 000 euros, et 500 euros pour la tranche 38 000-48 000 euros, ce qui « représente 75 % de l'effectif, soit environ 1 500 personnes », selon Sylvain Morel, DRH du groupe. Guy Delfourd, son homologue chez Albin Michel, explique qu'elle sera versée fin février à tous les salariés en dessous du plafond, et modulée en fonction des métiers du groupe.

Chez Hachette Livre SA, tous les salariés, soit environ 1 500 personnes, recevront 830 euros, et certaines filiales du groupe verseront aussi une prime, en fonction de leurs résultats, indique le service de communication. Média-Participations module aussi en fonction de la situation de ses filiales. Perdant une partie de leurs acquis avec la fusion, les salariés de La Martinière devraient recevoir 500 euros (rémunérations inférieures à 32 500 euros) ou 300 euros (rémunérations jusqu'au plafond).

01.02 2019

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