"Nous avons sécurisé Prisme", se félicitait, mardi 22 mars dans les locaux du Syndicat national de l’édition, à Paris, Jean-Paul Alic, (Interforum) président de la Commission de liaison interprofessionnelle du livre (Clil), qui assure la tutelle de la plateforme de tri du transport du livre. Il signait le nouveau contrat passé avec Geodis Calberson et sa filiale Prisme, qui traite physiquement et informatiquement les flux de livres entre les éditeurs-distributeurs et les librairies de province. Alors que, dans le cadre de l’aménagement du Grand Paris, la plateforme logistique devait quitter son site de 4 000 m2, à Bercy (Paris 12e), elle s’installera début 2017 à Valenton (Val-de-Marne), à 14 kilomètres au sud de Bercy, sur 5 000 m2. Pour cela, neuf mois de négociations intenses ont été nécessaires. "Il fallait que Prisme retrouve un site au moins aussi grand et pas trop loin, pour que son personnel puisse suivre, observe Jean-Paul Alic. Surtout il fallait, compte tenu des investissements engendrés, soit 4,2 millions d’euros, revoir le contrat liant Prisme et la Clil."
Selon l’accord "inédit dans l’interprofession" qui vient d’être signé, la Clil s’engage à confier pour dix ans le rôle de plateforme interprofessionnelle du livre à Prisme. En contrepartie, les coûts facturés aux libraires et aux éditeurs-distributeurs seront maîtrisés. "C’est un contrat intéressant pour toutes les parties, qui donne une belle preuve de confiance en l’avenir", estime Emmanuelle Robillard (librairie Mollat, Bordeaux), vice-présidente de la Clil. Capable aujourd’hui de gérer les flux d’ouvrages allant et venant entre 900 éditeurs-distributeurs et 3 000 librairies de province, soit 56 000 tonnes de livres par an, Prisme va voir sa capacité de traitement encore augmentée puisque, à partir de 2017, la plateforme disposera de 1 000 m2 de plus qu’à Bercy et sera dotée d’un nouvel équipement performant (trieur, chaîne…). De quoi lui permettre d’intégrer de nouveaux flux de livres… ou d’autres produits. Clarisse Normand