La ville de Québec, au Canada, a désormais sa propre maison de la littérature, installée, après plus de trois années de travaux, dans une ancienne église méthodiste située dans le quartier du Vieux-Québec. 

Inauguré le jeudi 8 octobre, l'édifice, de style néogothique, avait pendant près de 60 ans abrité l'Institut canadien de Québec. Il servira désormais de lieu de rencontres et de création littéraire. D'après les informations du quotidien Le Devoir, un groupe de créateurs de bande dessinée, "La Shop de bulles", y a d'ores et déjà installé ses studios de création. Les trois étages de l'édifice accueillent en outre une salle d'exposition et une bibliothèque dédiée à la littérature québécoise, ouverte au public six jours sur sept et comptant quelque 25 000 documents.

Le lieu, créé et géré par l'Institut canadien, fait partie du réseau des bibliothèques de Québec. La rénovation de l'église et son agrandissement pour lui permettre d'accueillir ce nouveau lieu littéraire aurait coûté, toujours selon le quotidien québécois, près de 15 millions de dollars (environ 10,2 millions d'euros).

Pour marquer son ouverture, le bâtiment tiendra des portes ouvertes ce week-end, et proposera un parcours littéraire auquel quatre-vingts écrivains et artistes ont participé. "Selon moi, cela va avoir un impact majeur sur le milieu de la littérature à Québec", a confié au Devoir le directeur de la nouvelle Maison de la littérature, Bernard Gilbert. 



Parmi les premiers auteurs à venir profiter des résidences d'écrivains organisées par la Maison de la littérature de Québec, on retrouve le dessinateur français François Matton, dont le dernier ouvrage, Oreille rouge et son maître, est paru hier chez POL. Il y a quelques semaines, il indiquait sur son blog : "Le bâtiment ouvrira ses portes (...) après un très ambitieux chantier, c'est le moins qu'on puisse dire, puisqu'il s'agissait de créer rien de moins qu'une bibliothèque publique, un lieu d'exposition permanente sur la littérature québécoise, des cabinets d'écritures et des studios de création, un salon de lecture, une scène littéraire avec une folle programmation d'événements en tous genres, et enfin, donc, une résidence d'écrivains. J'y serai pour écrire tout autant que pour dessiner. (...). Avec tout ce qui m'attend, je crains de manquer de temps. Aussi je triche en dessinant à partir de google maps. Je sillonne virtuellement les rues (sans me fatiguer les genoux), et je fais des dessins ou des aquarelles de temps à autre, exactement comme si j'étais sur place."