Trois ans après l'avoir rachetée, Jean-Michel Blanc déménage la librairie Ravy. Le nouveau magasin ouvrira ses portes le 7 juin dans la galerie commerciale du Chapeau rouge, dans le centre de Quimper (29), à quelques rues de son ancien emplacement. Implantée sur deux niveaux, la librairie affiche désormais 1 000 m2 de surface de vente, contre 350 auparavant, et propose 65 000 références en livres au lieu de 40 000. Un assortiment de papeterie, essentiellement des produits sous licence, et de CD et DVD complètent l'offre, deux nouveaux métiers que Jean-Michel Blanc a choisi de développer pour "fixer en centre-ville une clientèle de lecteurs qui s'intéressent également à la musique".
Après avoir visité de nombreux magasins, le libraire a conçu sa boutique comme "un jardin public. L'idée, c'est de donner de la respiration, du confort et du plaisir aux clients, en leur permettant de déambuler dans la librairie au fil des différents espaces ». >Signalétique et parcours client ont donc été travaillés, alors que le mobilier en forme d'arches, conjuguant le bois et le métal noir, donne une belle visibilité à l'offre. Si au rez-de-chaussée le client est accueilli par les livres sur la Bretagne, le premier niveau - qui héberge également un café - rassemble l'essentiel des rayons : vie pratique et bien-être en ouverture ; à leur gauche, la littérature et le polar ; au centre, les beaux-arts, qui ont droit à leur structure métallique propre, rouge éclatant ; et derrière, la papeterie, qui fait la jonction entre la jeunesse - qui comporte un square Ecole des loisirs - et la BD et les mangas, prolongés par l'espace des savoirs.
Trois secteurs ont particulièrement été travaillés : la vie pratique et la jeunesse, qui ne respiraient pas dans l'ancien magasin, et le manga, créé ici en raison d'un déficit de l'offre à Quimper. Plus qu'un simple déménagement, il s'agit pour Jean-Michel Blanc de donner à sa librairie une nouvelle carrure. "Si je n'occupais pas le terrain, c'était forcément une grande enseigne qui allait prendre la place. Je ne pouvais pas laisser passer une telle occasion de développement. » Une occasion qui lui coûte plus d'un million d'euros, autofinancés à 90 %, le reste étant apporté par l'Adelc et le CNL. Pour arriver à l'équilibre dès la première année, Jean-Michel Blanc a tablé sur un CA de 3,8 millions la première année, contre 2,5 millions en 2010, un objectif réalisable selon le libraire au vu des nouveaux atouts de la librairie.
