Il avait pour ambition de faire de sa librairie un « espace où [il travaillerait] essentiellement l’accueil et l’éducation autour du livre » (1), militait pour mettre « le livre à la portée de tous » et désirait en faire une « grande cause nationale ». Augustin Petit aura tenu trois ans. Le 17 juillet 2013, l’aventure de Résonances, installée à Avion (62), a pris fin sous la forme d’une liquidation judiciaire, prononcée par le tribunal d’Arras. Ouverte le 26 août 2010, avec l’aide de la mairie, la structure proposait sur 130 m2 un assortiment généraliste de 24 000 références et un programme fourni en animations. En février 2012, elle avait même essaimé à quelques kilomètres avec l’ouverture d’une succursale de 80 m2 à Bruay-la-Buissière, dans l’agglomération de Béthune, bénéficiant là aussi du soutien de la ville. Mais souffrant d’une baisse d’activité depuis janvier, l’entreprise accumulait les pertes. Lucide, l’ancien enseignant devenu libraire a préféré jeté l’éponge, avec toutefois une pointe d’amertume. « Supprimer l’accès au livre, c’est empêcher l’équité territoriale et l’accès à la culture générale », s’indignait-il le 25 juillet dans les colonnes de La Voix du Nord, égratignant au passage l’attitude des fournisseurs qui « font trop peu de remises ». C. Ch.

(1) Voir LH 831 du 3.9.2010, p. 58.