9 janvier > roman France

Un matin de semaine, à l’heure de pointe. Nous sommes au centre d’Athènes. Place Syntagma, avec ses esplanades et ses cyprès, non loin du parlement. Pharmacien à la retraite de 77 ans, Dimitris est un vieil homme qui arbore un costume bleu marine, des souliers propres et une cravate nouée à l’ancienne. Le voici qui sort de sa poche un revolver, le plaque sur sa tempe et se fait exploser le côté droit du crâne…

Maxime Bernard, dit Max, a observé le geste du défunt, le ballet de la police et de la foule, avant de quitter la place, de jeter son téléphone portable dans une poubelle. Le héros du deuxième roman de Léonard Vincent est un quadragénaire persuadé d’être parvenu au bout du chemin. Chômeur que rien ni personne n’attend, il cherche à être un honnête homme. Depuis qu’il a quitté Paris, une série de suicides inexpliqués apparaissent dans les journaux.

La Grèce où il vient errer est en pleine crise. L’heure des élections, de la victoire de la droite et de l’effondrement de la gauche, a sonné. A Athènes, Max écoute parler un poète, discute et s’enivre avec l’ami Nikos. Puis il croise sur sa route Antigone, « belle, brune et sombre », âgée de 28 ou 29 ans, une jeune professeure d’histoire avec qui il déambule et qu’il étreint au bout de la nuit. Et si une manière de retour à la vie et à la lumière était possible ?

Découvert avec Les Erythréens qu’avait publié Jean-Philippe Rossignol chez Rivages en 2012, Léonard Vincent se trouve cette fois hébergé aux éditions des Equateurs, toujours sous la houlette du même Rossignol. Ancien directeur Afrique puis directeur de l’information de Reporters sans frontières, correspondant de Radio France et du Figaro au Maroc, il offre ici un voyage langoureux dans un pays dont il restitue toute la magie d’une plume ciselée.

Al. F.

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