La journaliste Ingrid Kragl dévoile le trafic de nourriture contaminée ou contrefaite à travers de nombreux témoignages et portraits des fraudeurs. Elle met surtout en avant l'opacité de ce système où l'industrie agroalimentaire"sait mais ne dit rien", où "les choix politiques ne sont pas à la hauteur du problème… qui nous concerne tous".
L'auteure donne des exemples parlants pour illustrer l'ampleur du phénomène: de l'huile d'olive réalisée sans olives et colorée à la chlorophylle, du miel qui ne provient pas des ruches, du thon injecté d’additifs dangereux pour avoir l’air frais alors qu'il est avarié mais aussi des vins du Languedoc faussement rebaptisés Pomerol, Margaux ou Saint-Julien. Elle apporte aussi des chiffres: si une épice sur deux est frauduleuse en France, un produit bio sur huit n’est pas aussi bio qu’il le prétend et ce chiffre augmente dans les Alpes-Maritimes.
A l'occasion de la sortie du livre, Foodwatch lance une pétition pour interpeller le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie afin de réclamer une transparence "sur ce phénomène croissant".