Conséquence immédiate de cette décision, aussi inattendue qu’improbable: Jean-Marie Sevestre redevient P-DG du groupe et l’administrateur judiciaire, Jean-François Blanc, en reprend la gestion.
Sauramps Odyssée rouvert ?
Théoriquement, le magasin du centre commercial Odysséum, liquidé suite au premier jugement, devrait rouvrir ses portes, sans doute "lundi", espère le P-DG, qui se dit lui-même "surpris de cette décision" et qui a dû retourner en catastrophe à la librairie du Triangle, fermée toute cette journée du vendredi.
Il lui reste tout de même à faire fonctionner son groupe, pourtant totalement privé de trésorerie aux dires de différents acteurs. "Mais nous avons de quoi tenir jusqu’au 20/25 juillet", assure Jean-Marie Sevestre, qui a demandé aux libraires de ne plus faire de commandes.
Jugement sur le fond le 13 juillet
Toutefois, cette situation, qui entraîne la confusion jusque chez certains salariés, ne devrait pas durer plus d’une semaine. L’audience qui jugera l’affaire sur le fond a été fixée au 13 juillet. La cour d’appel, où siègent des magistrats professionnels contrairement au tribunal de commerce, aura alors à arbitrer de nouveau entre le dossier du Furet du Nord et celui de François Fontès et de Bertrand Barascud, réunis au sein de la société Amétis, et qui proposaient notamment la reprise de Sauramps Odyssée et de 94 salariés, contre 57 pour le Furet.
Au cours de cette nouvelle - et dernière ? - audience, chaque candidat pourra à nouveau améliorer son offre. "Stupéfait de cette décision, qui bloque la reprise et la relance des magasins dont il avait pris la responsabilité le 1er juillet" mais "convaincu de la pertinence [du] projet pour faire vivre Sauramps au cœur de la région montpelliéraine", Le Furet du Nord assure, par le biais d’un communiqué, qu’il sera "présent le 13 juillet pour plaider [le] dossier retenu le 28 juin par le Tribunal de commerce." Son président, Pierre Coursières ne souhaite plus s’exprimer d’ici le jugement final, rendu vraisemblablement autour du 17 juillet.