Sondage : le livre numérique a de l'avenir en Allemagne

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Sondage : le livre numérique a de l'avenir en Allemagne

1 800 éditeurs et 1 850 libraires ont répondu à une enquête de GFK pour l'organisme interprofessionnel Börsenverein à la veille de la Foire du livre de Leipzig.

Par Annie Favier
avec af Créé le 15.04.2015 à 22h43

A la veille de l'ouverture de la Foire du livre de Leipzig (17-20 mars), l'organisme interprofessionnel Börsenverein a fait réaliser une enquête sur l'évolution du livre numérique en Allemagne par GFK Panel Services Deutschland, qui a interrogé 1 800 éditeurs et 1 850 libraires.

Présentées en préambule, les données 2010 permettent d'envisager l'avenir du nouveau support avec une relative confiance : entre janvier et décembre, 21,2 millions d'euros de chiffres d'affaires ont été réalisés avec le livre numérique, qui pèse ainsi 0,5 % du marché du livre. 2 millions de livres numériques et 540 000 liseuses ont été vendus.

Les éditeurs interrogés estiment à environ 5 % la part des ventes des livres numérisés dans leur chiffre d'affaires et à 16 % ce qu'ils devraient représenter à l'horizon 2015. Ils accélèrent d'ailleurs la numérisation de leur production (nouveautés et fonds) pour élargir leur offre. Actuellement, 35 % d'entre eux proposent déjà un catalogue de livres numérisés (67 % sont de grands éditeurs), et 80 % se déclarent prêt à franchir le pas dès 2011.

De leur côté, les libraires, un peu moins fougueux, évaluent globalement à 9 % la part du chiffre d'affaires que pourrait représenter le secteur en 2015. Les deux tiers d'entre eux ne sont pas encore sur le marché, mais 46 % envisagent d'y entrer à moyen terme. Les grandes librairies sont nettement les plus actives sur le secteur, les sceptiques se situant du côté des petites et moyennes librairies, qui ne perçoivent pas encore les opportunités que leur ouvre ce marché.

Parmi les principaux freins qu'ils relèvent, l'insuffisance de la demande arrive en tête, suivi par la complexité de la manipulation de l'outil (y compris les problèmes de technique et de droits), la marge trop faible, les coûts d'investissement trop élevés, puis le risque de concurrence avec le livre imprimé.
15.04 2015

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