Béguines modernes. Qu'est-ce qui pourrait bien pousser des femmes à s'organiser en non-mixité ? Quelles conséquences une telle velléité d'autonomie pourrait-elle avoir sur elles dans une société misogyne ? Après La femme périphérique, un premier roman remarqué autour de l'effacement des artistes femmes dans l'histoire de l'art, Sophie Pointurier propose, dans Femme portant un fusil, de plonger dans l'expérience d'une communauté féministe, et livre une réflexion autour de la violence.
Claude se retrouve mise en examen, accusée d'avoir tué un homme. Pendant son interrogatoire et le début de son incarcération, elle raconte comment s'est déroulée sa rencontre avec Harriet, Élie, Anna, Beatriz... Car au-delà de l'enquête pour meurtre, c'est d'appartenir à une communauté féministe qualifiée de « terroriste » qui lui est reprochée par la police. Elle se souvient alors de sa transition vers la pensée féministe et du moment où, bientôt rejointe par celles qui deviendront des sœurs, elle a trouvé ce terrain dans le Tarn où ont émergé ses rêves d'autonomie et d'utopie. Créer ses règles sans jamais s'empêcher de les faire évoluer, bâtir un lieu en accord avec la nature, s'éloigner de la violence systémique qui a généré les traumatismes dont chacune est désormais marquée, soigner ces souffrances et tenter une vie harmonieuse... tels sont les grands axes de cette collectivité qui œuvre en particulier sur l'accueil des femmes victimes de violences sexistes. « Et vous, quelle guerre légitimez-vous ? Quelle violence trouvez-vous juste ? »
Femme portant un fusil
HarperCollins
Tirage: 4 000 ex.
Prix: 19.90 € ; 272 p.
ISBN: 9791033914532