Alors que le contexte économique leur est plus favorable que l’année dernière à la même époque, les libraires abordent pourtant la période des fêtes de façon quasi similaire à 2014.
Selon un sondage réalisé - avant les attentats de Paris - par l’institut I+C pour Livres Hebdo, ils envisagent en effet de mettre en place les mêmes pratiques et les mêmes dispositifs sur quasiment tous les postes, de la préparation des commandes à la décoration et à la promotion. "Le statu quo domine pour 4/5es des libraires interrogés qui s’apprêtent à mener une action comparable à celle de l’année dernière, quels que soient les réseaux de distribution, détaille Christine Achaz, chargée d’études chez I+C. Mais s’ils ne font pas forcément plus, ils ne feront pas moins, et ça, c’est une bonne nouvelle."
Pour séduire les clients, les libraires vont donc concentrer leurs efforts sur les mêmes rayons qu’en 2014 et favoriser les beaux-arts, la rentrée littéraire et les prix, les bandes dessinées et la jeunesse. Si, globalement, le niveau de commande reste équivalent, les stratégies divergent selon les circuits de distributions. Hypermarchés, clubs et librairies de premier niveau ne changeront rien par rapport à l’année dernière, alors que les grandes surfaces culturelles et les librairies de deuxième niveau ont choisi de diversifier l’offre et de mettre en avant un plus grand nombre de titres. Mais tous les réseaux s’accordent à reconduire quasiment à l’identique les efforts d’agencement, de décoration et de promotion.
Globalement, la réussite des ventes de fin d’année passe aussi par une surveillance attentive des stocks afin de réassortir au plus vite, une attitude qui sera cette année un peu plus marquée en librairie de premier niveau et en hypermarché.
A la peine une bonne partie de l’année, les grandes surfaces alimentaires se veulent également plus offensives sur le développement des services à la clientèle et l’accentuation du conseil en incitant davantage leur personnel à aller au-devant de leurs clients. Le renforcement des programmes d’animations constitue un autre levier d’action, qu’activeront aussi, mais dans une moindre mesure, les librairies de premier niveau.
Cécile Charonnat
