Stephen King publie aujourd'hui un essai, intitulé Guns, sur le sujet de la violence et des armes à feu aux Etats-Unis, annonce Amazon dans un communiqué de presse daté du 25 janvier.
Publié par la maison d'édition de l'écrivain, Philtrum Press, le texte de 25 pages est vendu en exclusivité dans la boutique Kindle au tarif de 2,38 €, mais est aussi consultable gratuitement via des applications pour iPhone et PC. «King a terminé cet essai vendredi dernier au matin, et cette nuit, nous l'avons accepté et mis à la publication aujourd'hui», a commenté fièrement David Blum, éditeur des Kindle Singles.
Dans cet essai, Stephen King fustige le rôle du lobby des armes, la NRA (National Rifle Association), qui veut, selon lui, davantage «s'agripper à leurs acquis, au mépris des dommages collatéraux» que préserver le Deuxième Amendement (qui garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes).
Des propositions pour lutter contre la violence
L'auteur en appelle à une réglementation plus stricte des armes à feu. «Si vous n'êtes pas capable de descendre un agresseur (ou votre femme, qui essaie de chiper à manger dans le frigo au milieu de la nuit) avec moins de dix coups de feu, alors vous avez besoin de retourner au stand de tir», écrit-il dans Guns.
Les propositions qu'il énonce dans son livre s'apparentent à celles proposées au Congrès américain suite à la tuerie de Newton, dans le Connecticut, qui a fait 27 morts le 14 décembre dernier. Barack Obama s'est notamment prononcé pour l'interdiction des armes d'assaut et des chargeurs de grande capacité. Mais il avait toutefois avoué à demi-mot son impuissance: «Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir [...] mais la seule façon de changer [les choses] est que les Américains l'exigent».
Stephen King revient également sur sa décision, après la tuerie de Columbine, en 1999, de retirer de la vente son livre Rage, écrit en 1977, dans lequel un lycéen tue un professeur et prend sa classe en otage. Motif: le livre avait été trouvé dans les affaires des auteurs de quatre fusillades aux Etats-Unis, entre 1988 et 1997.
Stephen King possède lui-même trois armes de poing, mais se demande si «une bonne alarme antivoleur» ne suffirait pas pour se protéger. Tous les bénéfices des ventes seront reversés à l'association anti-armes Brady Campaign, selon le site internet personnel de l'écrivain.