Angoulême fait de plus en plus de place aux autres arts. La musique accompagne de nombreux Dessins concerts. La création numérique est au coeur des enjeux futurs et de nombreux stands font la promotion de leurs applications iPhone. Les professionnels évoquent désormais leur avenir sur différents supports et dans divers domaines artistiques, déclinant ainsi des « marques » à l'infini. Cette stratégie de cross-média trouve son aboutissement avec le cinéma, sans doute le partenaire le plus « mature » pour la bande dessinée. Cette année le 7^e art a conquis le festival.

Lors de la cérémonie d'ouverture, Luc Besson a diffusé un sketch vidéo pour introduire les premières images d'Adèle Blanc-Sec, en salles le 14 avril prochain. Le « teaser » montrait à la fois des cases de la bande dessinée et leur transposition en film.

Quelques cinéastes font désormais le déplacement. Ari Folman a ainsi participé à la conférence de presse de Magelis, le pôle image d'Angoulême, sans trop évoquer ses prochains projets artistiques mais en insistant sur les liens entre les deux arts. Il réside actuellement en France pour réaliser son nouveau long métrage, faute de moyens en Israël, et vient à Angoulême pour trouver ses graphistes. Julien Seri devait présenter samedi Légendes de sang, film de la collection Vampyres-Sable noir.

Par ailleurs, Mathieu Amalric, qui prépare pour cet été un documentaire sur Joann Sfar pour Arte, devait être présent dimanche soir pour la soirée Blutch. Il devait faire une lecture, aux côtés de Michael Lonsdale et Riad Sattouf, mais aussi de l'actrice Irène Jacob lors de ce Concerts de dessins, signés du président du jury.

Mais la ville de la BD prépare surtout son plus gros coup pour octobre 2011 avec Tintin, le film. Moulinsart SA a confirmé que la ville recevrait l'avant-première mondiale de l'adaptation réalisée par Steven Spielberg, en octobre 2011 en présence du producteur Peter Jackson (Le seigneur des anneaux).