A l’heure du capitalisme triomphant, que reste-t-il des espoirs subversifs de la contre-culture ? Dans son premier roman,
Toutes les planètes que nous croisons sont mortes, à paraître le 16 janvier à L’Iconoclaste, Vincent Raynaud, par ailleurs éditeur et traducteur littéraire pour Gallimard, se penche sur la destinée d’un groupe de punk parisien des années 1980. Après avoir côtoyé le firmament, la bande de musiciens sera minée par les dissensions internes et ravagée par la drogue. Tristan, le batteur, pourra-t-il malgré tout poursuivre son idéal ?
Plus qu’un banal road-trip musical gâché par l’affrontement des ego, Vincent Raynaud peint une fresque sur les excès du capitalisme. L’époque du punk est aussi celle du néolibéralisme reaganien, de la capitulation de la politique devant l’économie, précurseure de notre époque contemporaine. L'auteur explique le funeste destin de la contre-culture, étouffée par le consumérisme, par le triomphe du marché, dont la première victime fut la musique alternative.
Né en 1971, Vincent Raynaud supervise chez Gallimard notamment la publication des romans d’Elena Ferrante. Il a également assuré la traduction de
Piranhas de Roberto Saviano (Gallimard, 2018), sélectionné pour le prix André-Malraux 2018 et présent parmi
les 25 livres de l’année de l’hebdomadaire Le Point.