5 février > roman Italie

Le narrateur du nouveau roman de Bruno Arpaia habite à Naples, d’où est originaire l’auteur de Dernière frontière (Liana Levi, 2002) et de Du temps perdu (Liana Levi, 2003) dont on était sans nouvelles depuis trop longtemps.

Alberto Malinconico est commissaire dans la police judiciaire. Après le bac, il a essayé l’université et le journalisme. Puis il a tapé à la machine dans un cabinet juridique de Naples afin de gagner sa vie. Avant de passer le concours d’accession à l’un des cinq postes de vice-commissaire adjoint. Plus pour rassurer ses parents et avoir la conscience en paix que par ferveur.

Alberto s’est installé dans la routine "comme dans une couverture", en cherchant à ne pas trop se faire remarquer, à s’abriter "constamment derrière un mur d’indifférence, derrière un ennui subtil glissé entre toutes choses". Le voici qui enquête sur la mort d’un écrivain dans un accident sur le périphérique. Curieusement, Andrea Rispoli avait mis en scène sa disparition dans un roman prémonitoire. Sa veuve, péruvienne, la troublante Micheala, lui apprend que le défunt fréquentait des camorristes, des trafiquants, des toxicos et des dealers pour préparer son prochain livre. Alors que l’enquête piétine, que sa relation avec sa compagne Lidia bat de l’aile, Malinconico est envoyé au Mexique sur les traces d’un mafieux. Un pays où il pleut d’abord comme jamais avant qu’un soleil "impitoyable" reprenne ses droits.

Bruno Arpaia joue habilement avec le flottement, le silence. Et creuse le portrait d’un homme pas doué pour la conversation qui essaye de mettre de l’ordre dans ses idées. De se détacher de Naples. Une ville "trop encombrante, belle et maudite". Al. F.

30.01 2015

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