Une plainte pour "injures à caractère racial et menaces aggravées" a été déposée lundi devant le TGI de Vannes par l'avocat de Christine Angot après la découverte dans cette ville de plusieurs tags antisémites et menaces de mort visant la romancière, a indiqué son conseil à l'AFP.

Des tags antisémites ont été découverts mercredi dernier sur un mur et dans un tunnel conduisant au Palais des arts de Vannes où la romancière devait se produire samedi dans le cadre du festival «Les Emancipées», qui avait lieu du 18 au 24 mars.

La plainte a été déposé sur le bureau du procureur de Vannes, a précisé l'avocat Richard Malka joint par l'AFP. Comme Libération l'indique : "Sur le dernier tag en date, on peut lire au-dessus d’une croix gammée: “Christine Angot, alias Pierrette Schwartz, tu prendras l’acide en pleine gueule le 23 mars, sale pute juive a negro.”" Née Christine Pierrette Schwartz de Rachel Schwartz et Pierre Angot, la romancière a préféré mettre en avant la "violence par les mots" qui concerne l’ensemble de la société.

Dans un tweet posté le 23 mars, l'écrivaine a appelé que l'antisémtisme et le racisme n'ont pas leur place en France.
 

Je vous remercie tous pour votre soutien...

L'#antisémitisme et le #Racisme n'ont pas leur place dans notre pays.

Il faut que ça cesse ... pic.twitter.com/SC7Bwtqf0S

— Christine Angot (@CHRISTINEANGO) 23 mars 2019

Un même mot d'ordre avait été lancé par le maire dans un communiqué publié dans Le Télégramme: "La haine n'a jamais eu sa place à Vannes et ne l'aura jamais".

Deux premières plaintes avaient été déposées le jour-même par l’Établissement public de coopération culturelle (EPCC) Scènes du Golfe qui gère le Palais des arts de Vannes et par le maire de la ville, David Robo.

Comme prévu, la romancière a participé au festival samedi soir en donnant une lecture de son dernier roman, Un tournant de la vie (Flammarion, 2018), histoire d'un trio amoureux qui interroge sur les mensonges et les illusions, sur l'abus de l'autre et la fidélité.