Après une vie d’historienne, Emmanuelle Collas lance en 2005 sa première maison, Galaade. Loin d’être en rupture avec sa vie d’universitaire, elle voit dans ces deux métiers de nombreuses similitudes : « Il s’agit simplement de la même approche », lance la spécialiste de l’Antiquité, « dans les deux cas, c’est un travail de laborantin où l’on essaye de réfléchir et d’écrire sur le monde pour mieux le comprendre. »
En 2017, sa maison fait faillite. « Un moment extrêmement douloureux » mais dont l’éditrice se relève avec une nouvelle maison éponyme l’année suivante. « Cette expérience m’a permis d’être plus forte et de proposer une maison dont l’identité affirmée est aujourd’hui repérée par les libraires », explique-t-elle.
Écriture de méditerranée
Éditrice de littérature française et étrangère, ne publiant que quatre livres par an, Emmanuelle Collas a axé sa maison sur des textes gravitant tous autour d’une même ligne éditoriale. Chaque livre questionne le rapport entre un individu, sa communauté et le pouvoir. Des réflexions sur le monde qui l’emmènent régulièrement du côté de la méditerranée orientale et de l’Afrique d’où elle rapporte les voix d’auteurs comme celles d’un des fondateurs du Comité algérien contre la torture, Anouar Benmalek, du sénégalais, Finaliste du Prix Orange du Livre en Afrique, Khalil Diallo ou encore du poète turc Nâz?m Hikmet.