Le 11 mars marquera le premier anniversaire du séisme qui a ravagé le Japon et provoqué la catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima. Plusieurs ouvrages paraîtront, du récit poétique au document militant en passant par le témoignage artistique. Ainsi Golias propose des haïkus, réunis sous le titre Après Fukushima, programmé autour du 8 février. Verdier publiera le 16 février Journal des jours tremblants de Yoko Tawada que l'éditeur suit depuis plus de dix ans et qui fera partie de la délégation japonaise au Salon du livre de Paris. La romancière s'interroge, après la catastrophe, sur l'image du Japon véhiculée par les Occidentaux et sur l'histoire de son insularité. Un autre témoignage est signé de Michaël Ferrier, auteur notamment de Sympathie pour le fantôme (Gallimard, 2010), qui vit à Tokyo où il enseigne la littérature. Il racontera le 8 mars Fukushima : récit d'un désastre chez Gallimard, qui avait par ailleurs édité le 17 novembre Retour d'Iwaki, de Christophe Fiat, sur le séjour de l'auteur au Japon, trois semaines après la catastrophe. L'écrivain-reporter américain William T. Vollmann s'est lui aussi rendu au plus près de la "zone interdite" juste après la tragédie, et il a interrogé les experts mais aussi les habitants sur leur rapport au nucléaire : Tristram publiera, le 1er mars, la version française de Fukushima : dans la zone interdite. C'est par le dessin que les mangakas raconteront le tremblement de terre dans un ouvrage collectif qui paraîtra le 14 mars chez Kazé (Japon, un an après), et dont les bénéfices seront reversés à la Croix-Rouge au Japon.
A l'occasion de cet anniversaire, Eyrolles en profite pour publier une deuxième édition de Maîtriser le nucléaire : que conclure du désastre de Fukushima ? de Jean-Louis Basdevant, le 16 février, et Odile Jacob, une nouvelle édition de De Tchernobyl en Fukushima de Georges Charpak, Richard L. Garwin et Venance Journé, le 23 février. La fondation GoodPlanet, créée et présidée par Yann Arthus-Bertrand, se demandera, le 8 mars, Après Fukushima : quelles énergies pour demain ? (La Martinière), dressant un bilan mondial de l'énergie et de l'utilisation qu'en fait l'homme. L'ouvrage sera illustré par les dessinateurs de Courrier international. Le 16 mars, Marie Augendre, Philippe Pelletier et Rémi Scoccimarro proposeront une approche de l'ensemble des catastrophes naturelles nippones dans Japon, 11 mars 2011 : la catastrophe en chaîne (Les Belles Lettres). Philippe Pelletier reprend son Atlas du Japon le 14 mars chez Autrement, sous-titré Après Fukushima, les défis. Aux éditions de l'Encyclopédie des nuisances, au catalogue centré sur l'évolution de la société dans une optique anti-industrielle, Nadine et Thierry Ribault présenteront le 16 mars Les sanctuaires de l'abîme : chronique du désastre de Fukushima. Enfin, le philosophe Jean-Luc Nancy s'interrogera sur L'équivalence des catastrophes : après Fukushima, le 22 mars chez Galilée.