Un café librairie pour Lectoure

Intérieur de la librairie

Un café librairie pour Lectoure

Seul point de vente indépendant de livres, le Cochon bleu a ouvert ses portes le 13 juillet dans la petite ville du Gers.

Par Cécile Charonnat
avec cch Créé le 15.04.2015 à 19h12

Au 52 de la rue nationale de Lectoure (Gers), 4 000 habitants, trône désormais un café librairie. Le Cochon bleu a ouvert ses portes mercredi 13 juillet, pour ne pas rater la période forte de la saison estivale.

Sur deux niveaux, un sous-sol et un rez-de-chaussée, l'endroit se veut avant tout une librairie. Laëtitia Fabbri, gérante des lieux avec son mari, y a d'ailleurs dédié 60 m2 sur les 80m2 que compte le local.

Généraliste, l'assortiment comporte néanmoins quelques rayons phares, tels la BD, la jeunesse, les beaux-livres et la littérature étrangère. Pour l'implantation, 4 000 références environ ont été travaillée. A terme, la librairie devrait en compter 7 000.

Pour autant, les propriétaires ne dédaignent pas le café. Outre les boissons, le couple propose un salon de thé et une restauration rapide composée de produits locaux glanés sur les marchés.

« Depuis l'ouverture, c'est ce qui nous permet d'attirer un flux de clientèle, souligne Laëtitia Fabbri. Et aujourd'hui, pour faire vivre une librairie, il faut bien un café avec, ne serait-ce que pour la maintenir à flot économiquement. »

Arrivés dans le Gers par hasard, ces ex agenceurs de cafés et restaurants ont vite été séduits par Lectoure, connue pour la teintue bleue dont la pigmentation est issue d'une plante locale, où ils développent rapidement un projet de café. La fermeture de la librairie Finne en début d'année leur permet d'y ajouter une librairie.

Une évidence pour Laëtitia Fabbri, qui renoue là avec ses premières amours. Juriste de formation, elle exerça le métier de libraire il y a une dizaine d'années, d'abord à la Fnac puis dans une librairie indépendante de Haute-Savoie.

Propriétaires des murs, ils ont investi 50 000 euros dans le Cochon bleu, qu'ils ont financés seuls. « Nous ne rentrons dans aucune case, c'est difficile pour les aides », sourit Laëtitia Fabbri. De la même façon, leur marge brute pour les livres ne dépasse pas les 30%.
15.04 2015

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