Un Salon très numérique

Le “Reader” de Sony © Olivier Dion

Un Salon très numérique

Les conférences sur le numérique à l’espace “Lectures de dem@in” ou sur d’autres forums du Salon du livre suscitent un intérêt certain des professionnels et du public.

Par Hervé Hugueny
avec hh Créé le 04.01.2014 à 20h11

Si le numérique n’a encore qu’une faible réalité économique dans l’édition, le sujet a trouvé au moins un intérêt public certain à travers les multiples conférences organisées sur l’espace “Lectures de dem@in”, le site dédié sur le Salon du livre.

La presse, la radio et la télévision ont également réalisé de très nombreux sujets sur ce thème mis en avant par l’organisation, en cohérence avec la participation du Syndicat national de l’édition à Gallica 2, le projet de numérisation conduit par la Bibliothèque nationale de France.

Si les questions du public émanent plus souvent des “anciens”, déjà nostalgiques du papier qui n’a pas encore disparu, les “modernes” présents sur les diverses tribunes se gardent bien de tout triomphalisme, et font plutôt preuve de didactisme.

C’est même parfois assez pointu lorsqu’il s’agit d’expliquer les formats de numérisation, les nuances entre l’expression des droits et les mesures techniques de protection de ces droits, les caractéristiques des différents appareils, les principes de l’encre électronique, etc.

C’est évidemment plus général lorsqu’il faut s’aventurer à prévoir l’avenir, et dire ce que sera effectivement la lecture de demain, entre les goûts du public, les solutions technologiques, les réticences des acteurs en place qui craignent un bouleversement similaire à celui de la musique, et les appétits de nouvelles entreprises qui rêvent de prendre leur place dans ce marché à créer.

Quelques acteurs ont profité des tribunes offertes pour présenter opportunément leur offre, tel L’Archipel qui s’est associé à M21 Edition et pour lancer sur le salon une offre de livres numériques avec le lecteur de Bookeen, ou encore Larousse, qui va mettre en ligne gratuitement le contenu de sa grande encyclopédie, tout en invitant les internautes à la compléter, à la manière des contributions volontaires sur Wikipedia.

Alain Rey, conseiller du Robert, a évoqué aussi la mise en ligne prochaine du dictionnaire de langue française (mais sur une base payante).

Tous projets qui n’empêchent pas l’Universalis, encyclopédie invitée à l’une de ces tables en tant qu’espèce menacée, de relancer une édition papier en trente volumes, à côté de l’offre numérisée sur DVD, ou disponible sur abonnement via Internet.

Les quatre premiers tomes ont été livrés sur le Salon du livre pour le démarrage de la souscription.

04.01 2014

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