La journaliste du Wall Street Journal y écrit notamment : "Des parents qui ne se doutent de rien se réveillent et découvrent que leurs filles sont sous l’emprise de stars trans de YouTube et d’éducateurs et de thérapeutes 'respectueux de l’identité sexuelle' qui leur imposent des interventions qui changent leur vie, notamment des doubles mastectomies inutiles sur le plan médical et des bloqueurs de puberté qui peuvent entraîner une infertilité permanente."
Sur un compte Twitter privé, un libraire a exprimé son mécontentement face à ce choix éditorial. Réaction presque immédiate de l’ABA, qui dans un communiqué a déclaré : "Il s’agit d’un incident grave et violent qui va à l’encontre des politiques, des valeurs et de tout ce que nous croyons et soutenons d’ABA. C’est inexcusable." L’ouvrage a depuis été retiré de la boîte.
Traumatismes et accusations
"Nous avons traumatisé et mis en danger les membres de la communauté trans", a réagi la directrice générale de l’ABA, Allison Hill. Elle a réaffirmé que l’organisation prendrait des mesures pour remédier à ces problèmes, qualifiés de "systémiques" par le conseil d’administration de l’ABA, dont tous les membres sont des libraires.
L’auteure accuse de son côté l’ABA de l’avoir censurée. L’association a décidé de passer son compte Twitter en privé, pour éviter la vague d’internautes l’accusant de censure ou de transphobie.
"Peut-être est-il si difficile de trouver des livres qui ont été 'interdits', au sens propre du terme, qu’ils ont été contraints de faire eux-mêmes le sale boulot", réplique le président de Regnery, Thomas Spence, auprès de Publishers Weekly, en faisant référence à la Banned Books Week qu’organise l’ABA en septembre.
Regnery, la maison d’édition conservatrice de l’ouvrage, a envoyé les exemplaires aux libraires pour promouvoir la sortie prochaine du livre en format poche. Publié pour la première fois en 2020, Irreversible Damage s’est vendu, malgré plusieurs polémiques, à environ 35 000 exemplaires, selon NPD BookScan.