Ce marché des droits, dont l'entrée se faisait sur inscription, vise à donner accès à ces revenus que sont la cession de droit pour des éditeurs francophones de petite taille, généralement peu introduits dans ce réseau. Dix-neuf d'entres eux se sont succédés sur l'estrade, et ont "pitché" en sept minutes l'esprit de leur catalogue ainsi que trois livres représentatifs.
Un catalogue bilingue présentant les maisons a été réalisé par l'Ecole des métiers de l'information (EMI). Une version pdf de ce livret sera disponible dans tous les services culturels des ambassades à l'étranger.
Dans la salle, malheureusement située dans le hall bruyant et polaire du Salon du livre, des agents (2 Seas Agency, Pontas, Cruse Wandel), des scouts (la Britannique Anne-Louise Fischer, Zéline Guéna, Koukla MacLehose), des éditeurs suédois, espagnols, suisses, argentins, danois, polonais, chiliens, italiens, quelques producteurs dans l'audiovisuel et des maisons de poche françaises. Tous écoutaient religieusement ces présentations, certains avaient mis les casques de traduction simultanée. A l'issue de ces présentations, chaque éditeur a rejoint sa table et 90 minutes étaient dévolues aux échanges en tête-à-tête.
"Il faut que les professionnels du livre à travers le monde se rencontrent davantage, travaillent ensemble, affirme Pierre Astier, satisfait de cette première édition. L'édition francophone a besoin d'échanges et un lieu comme le salon du livre s'y prête."
La venue des éditeurs étrangers n'est pas concentrée à un moment du Salon du livre. Certains arrivent en début de semaine pour voir leurs homologues, d'autres attendent le week-end. On peut regretter l'absence des éditeurs de la délégation du Brésil, pays invité au Salon du livre, ou des participants au fellowship parisien organisé par le Bureau international de l'édition française pour la cinquième année, qui n'arrivaient que le samedi soir.
"Les personnes en charge des droits et les éditeurs étrangers ont besoin de moments d'échanges informels, de recouper leurs impressions", explique Pierre Astier. Pour poursuivre les échanges de façon encore plus informelle, "Talentueux indés" devait se prolonger de 20h à 2h du matin en une "Nuit des Indés et du Printemps" à la Recyclerie, le bar créé dans l'ancienne gare Ornano, dans le 18e arrondissement à Paris.