1er octobre > Histoire de l’art France

Port sur l’Adriatique repéré et aménagé par César puis Auguste, Ravenne, aujourd’hui ville moyenne d’Emilie-Romagne, fut, à partir de 395, scission de l’Empire romain d’Orient avec celui d’Occident, la capitale que se choisit l’empereur Honorius, embellie ensuite par Odoacre et Théodoric. Dès le IVe siècle, la ville va se voir dotée d’un patrimoine architectural exceptionnel, résultat de la fusion du monde romain et latin avec le christianisme, proclamé religion d’Etat dans tout l’Empire par Constantin en 313.

En revanche, la nouvelle capitale se veut farouchement indépendante de Constantinople et de l’empire d’Orient, même si son esthétique dénote une évidente parenté avec celle qu’on appellera ensuite "byzantine". On peut considérer que Ravenne a métamorphosé l’architecture et l’art romain premiers pour en faire une synthèse et une symbiose uniques, adaptées à la foi nouvelle.

Pour revisiter ce patrimoine d’exception, il fallait un Henri Stierlin, célèbre historien de l’architecture, spécialiste de l’Antiquité romaine et de l’Orient. Stierlin nous sert de guide méthodique, dans un parcours à la fois chronologique et centré sur les principaux monuments ravennates.

L’entreprise serait frustrante sans images. Les photographes Adrien Buchet et Anne Stierlin ont ainsi saisi les monuments dans leur ensemble, intérieur et extérieur. Le rendu suscite l’admiration, servi par un grand format (26 × 30 cm), afin de donner l’impression la plus juste possible des chefs-d’œuvre. En attendant de s’y rendre, ce beau livre constitue le meilleur moyen de patienter. J.-C. P.

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