Vincent Montagne prend la présidence du SNE

Olivier Dion

Vincent Montagne prend la présidence du SNE

Lors de son assemblée générale, le Syndicat national de l'édition a aussi diffusé ses statistiques 2011.

Par Fabrice Piault
avec fp Créé le 15.04.2015 à 21h00

Le P-DG de Média Participations, Vincent Montagne, a été porté comme prévu à la présidence du Syndicat national de l'édition à l'occasion de son assemblée générale annuelle, jeudi 28 juin, en remplacement du P-DG de Gallimard, Antoine Gallimard, qui avait annoncé qu'il ne se représenterait pas après son mandat de deux ans.

Le Bureau du SNE, dont Sylvie Marcé (Belin) reste vice-présidente et Pierre Dutilleul (Editis) trésorier, est élargi de 14 à 15 membres avec l'arrivée de Dominique Illien, président du directoire du groupe Lefebvre-Sarrut parmi les conseillers Teresa Cremisi (Flammarion), Jean Delas (L'Ecole des loisirs), Francis Esménard (Albin Michel), Antoine Gallimard (Gallimard), Nathalie Jouven (Hachette), Alain Kouck (Editis), Hervé de La Martinière (La Martinière), Liana Levi (Liana Levi), Irène Lindon (Minuit), Arnaud Nourry (Hachette) et Françoise Nyssen (Actes Sud).

«J'aimerais placer le mandat qui commence sous le signe de deux convictions fortes (...), a proclamé Vincent Montagne dans son discours d'investiture : la conviction qu'un syndicat uni et représentatif est plus que jamais un atout (...), la conviction que l'édition de livres est un secteur emblématique à maints égards et porteur de valeurs fortes (...)» «A ce titre, a-t-il poursuivi, notre secteur a une responsabilité particulière dans la défense de la liberté [et le fait que le livre soit] un secteur d'entrepreneurs.» Il a souligné par ailleurs que l'édition est «un secteur d'entrepreneurs indépendants».

Le nouveau président du SNE a affiché cinq priorités : «défendre une concurrence saine et équilibrée» par le maintien d'«une politique de l'offre, qui suppose de prévenir les abus de position dominante accentués aujourd'hui par l'extraterritorialité» ; «encourager la lecture des jeunes» ; «rechercher un partenariat constant avec les auteurs» ; «plaider à Bruxelles la reconnaissance et la promotion d'une culture européenne» ; et «répondre au défi du numérique».

Le Syndicat national de l'édition a au passage rendu publiques ses statistiques pour 2011, qui révèlent, sur la base d'un panel de près de 300 maisons d'éditions répondantes, un chiffre d'affaires de l'édition en baisse de 1,2%, à 2,8 milliards d'euros, correspondant à une baisse de 1,4% des ventes et une hausse de 3% des cessions de droits, qui représentent 4,8% du chiffre d'affaires total. L'édition numérique sous toutes ses formes pèse 56,8 millions d'euros, soit 2% du chiffre d'affaires du secteur.

L'édition s'affiche en progression dans les secteurs des documents (+10,5%), de la religion et de l'ésotérisme (+8,8%), de l'enseignement scolaire (+5,5%), de la BD (+4,7%) et des sciences humaines et sociales (+1%), mais en baisse en littérature, sciences-techniques-médecine (-3,1%), beaux-livres et livres pratiques (-4,3%), jeunesse (-7%), dictionnaires et encyclopédies (-11,2%), cartes géographiques et atlas (-11,5%).

Les tirages moyens sont en baisse de 6,2% pour les nouveautés (9 056 exemplaires) et de 2,2% pour les réimpressions (6 111 exemplaires).
15.04 2015

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