Depuis janvier, elle s’est mise à la retraite pour alléger les charges de la société, qui compte cinq salarié(e)s, mais continue à la diriger. Et compte bien continuer de le faire pour quelques années. "Je ne cherche pas à m’arrêter maintenant mais à alléger l’aspect économique : je souhaite rester gérante libre et non salariée avant de me retirer d’ici quelques années". Les deux derniers bilans de la structure "n’ont pas été très bons", la maison perd de l’argent et les conséquences de la pandémie risquent, comme pour nombre d’éditeurs, d’amplifier les difficultés. "Nous avons encore une trésorerie suffisante pour quelques mois mais je ne veux pas mettre en danger ce que j’ai bâti, mes collaborateurs et les auteurs qui me sont fidèles". Viviane Hamy et sa famille possèdent 78% de la société, une SARL à 150 000 euros de capital, le reste étant réparti entre des "amis proches". La maison est diffusée-distribuée par Harmonia Mundi.
Ouverte à toutes les collaborations, l’éditrice prospecte depuis plusieurs mois auprès de groupes ou d’indépendants et est actuellement en pourparlers. La reprise pourrait être effective d’ici la fin de l’année. Si l’intérêt de ces divers interlocuteurs lui a rappelé que « la maison a une valeur plus importante » que ce qu’elle imaginait, la recherche est éprouvante. "Les questions de transmissions sont toujours complexes, il faut trouver un repreneur qui accepte, comprenne l’esprit de la maison et la place que je vais encore y occuper quelques temps". En attendant, Viviane Hamy travaille à sa prochaine, mais certainement pas dernière, rentrée littéraire. Elle sera portée par François Vallejo, fidèle à la maison depuis 1998, qui y signe le 3 septembre Efface toute trace.