ALLEMAGNE

Une librairie à Friedrischstrasse à Berlin.

Une fin d'année stable par rapport à 2010 (le livre reste le cadeau préféré des Allemands) n'aura pas suffi à sauver l'année du marché du livre allemand, qui s'annonçait plutôt difficile (1). D'après les premières données communiquées par le Börsenverein, l'association des éditeurs, libraires et distributeurs allemands, qui s'appuie sur les chiffres de Media Control GFK, le marché du livre accuserait en 2011 une baisse de 1,8 %, tous réseaux confondus, après sept années consécutives de croissance régulière. "Nous avons déjà connu une telle situation dans le passé, mais le marché du livre montre malgré tout une certaine stabilité dans la conjoncture économique générale", temporise Alexander Skipis, président du Börsenverein, lors d'une conférence de presse.

Tous les canaux de diffusion sont concernés, mais plus particulièrement la librairie, qui enregistre une chute de 3 % pour la deuxième année consécutive. Presque tous les secteurs de l'édition affichent une baisse. Avec une part de marché de 37,8 %, la littérature générale conserve une certaine stabilité (avec des augmentations pour le policier, l'humour, la satire). En revanche, les livres spécialisés connaissent un déclin de 7,4 %, le secteur sciences sociales et droit de 4,2 %, les sciences et techniques de 6 %, les belles lettres, arts et musique de 3,2 %, et le pratique de 3,3 %. Seul le secteur jeunesse marque une très légère progression de l'ordre de 1,7 %. Certains formats sont fortement touchés, comme les livres audio, pourtant très prisés en Allemagne ces dernières années, qui chutent de 8,3 %.

La crise ne touche pas seulement l'Allemagne, mais l'ensemble de l'espace germanophone (Allemagne, Autriche, Suisse) qui accuse une baisse globale de 2,1 % entre 2011 et 2010, avec, pour la Suisse, un recul notable de 7,4 %

(1) Voir LH 885, du 11.11. 2011, p. 20.

23.02 2015

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